Le CPP condamne l’incendie criminel qui a ravagé les locaux de Radio Émancipation FM et appelle l’État à agir d’urgence pour protéger la presse.
Le Collectif des Professionnels de la Presse (CPP) a vivement dénoncé, ce lundi 10 novembre 2025, l’incendie qui a détruit les locaux de Radio Émancipation FM à Port-au-Prince. L’incendie survient quelques jours après une série de menaces publiques lancées par des gangs armés à l’encontre de la station, déjà visée à plusieurs reprises. Pour le CPP, il s’agit d’une atteinte grave à la liberté d’informer et d’un nouveau coup porté au secteur médiatique haïtien.
Selon la observe publiée par le Collectif, plusieurs groupes armés tentaient depuis quelque temps de réduire la station au silence en raison de l’émission « Ti Koze ak TT », très suivie par le public. Les menaces répétées, explicitement formulées pour intimider les journalistes et étouffer une voix jugée dérangeante, se sont finalement traduites par un acte de violence qui vise bien au-delà un seul média.
Le CPP se dit profondément préoccupé par l’inaction des autorités, malgré les alertes constantes des organisations de presse. Alors que de nombreuses rédactions sont déjà contraintes de se déplacer, de réduire leurs activités ou de travailler sous pression, cet incendie envoie un sign inquiétant à l’ensemble des professionnels de l’info.
Le Collectif rappelle que les journalistes n’ont pour mission que d’informer, documenter et servir l’intérêt public, et ne doivent en aucun cas être considérés comme des adversaires par ceux qui détiennent ou revendiquent le pouvoir par la drive. Il exprime également sa solidarité envers l’Université Soleil d’Haïti (USH), dont les installations, situées au même emplacement, ont été elles aussi détruites.
Face à cette escalade de violence, le CPP exige des autorités des actions rapides, concrètes et efficaces pour assurer la safety des journalistes, des médias et de toutes les establishments engagées dans la manufacturing et la transmission du savoir.
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