L’éducation, dernière ligne de défense face à la guerre, plaide Nesmy Manigat au Sommet de Qatar


Nesmy Manigat ancien ministre haïtien exhorte la communauté internationale à dépasser la volonté politique et à agir concrètement pour financer l’éducation, soulignant que « chaque crise que traverse un pays est aussi une faillite éducative »

Au Sommet mondial sur le développement social, organisé cette semaine à Doha, l’ancien ministre haïtien de l’Éducation et Envoyé de haut niveau du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), Nesmy Manigat, a appelé la communauté internationale à « dépasser la volonté politique et à agir concrètement pour financer l’éducation », estimant que chaque crise que traverse un pays est aussi une faillite éducative, rapporte The Peninsula du Qatar dans son édition du 4 novembre 2025.

 

Appel à un nouveau pacte world pour l’éducation

Lors du panel de haut niveau « From Silos to Synergy: Unlocking Schooling Financing By means of Philanthropy », coorganisé par l’OCDE et la fondation qatarienne Schooling Above All (EAA), l’ancien ministre a insisté sur la nécessité d’un nouveau pacte world entre États, bailleurs, entreprises et philanthropie.

Il a aussi présenté la nouvelle campagne mondiale du GPE “Multiply Chance – Multiplier les possibles”, co-présidée par l’Italie et le Nigeria, visant à mobiliser :

  •  5 milliards de {dollars} en financements directs
  • 10 milliards supplémentaires en cofinancements innovants

Objectif : transformer les systèmes éducatifs dans 96 pays partenaires et garantir une éducation de qualité à 750 hundreds of thousands d’enfants entre 2026 et 2030.

 

Entretiens avec Al Jazeera : les effets de la guerre sur l’éducation

En marge du Sommet, Nesmy Manigat a accordé deux entrevues à Al Jazeera Channel (en arabe) et Al Jazeera Englishdepuis les studios de Doha. Les échanges ont porté sur les conséquences dévastatrices de la guerre au Soudan sur le système éducatif et sur les réponses apportées par le Partenariat mondial pour l’éducation.

 

Le cas du Soudan

« Au Soudan, 14 hundreds of thousands d’enfants ont été privés d’école et des hundreds of thousands de dad and mom sont déplacés, mais le braveness des enseignants qui travaillent sous les tentes et des dad and mom aussi qui créent des écoles communautaires, est contagieux. »

« Malgré la guerre, investir dans l’éducation reste la meilleure façon de reconstruire la paix, de restaurer la dignité et de former les compétences nécessaires à la relance économique. »

 

Parallèles avec Haïti

« Haïti n’est pas en guerre, mais elle vit les conséquences d’une violence sociale et économique qui menacent l’école au quotidien. Comme au Soudan, c’est à travers l’éducation que renaîtront la paix et la cohésion sociale. »

 

Une tragédie silencieuse : la dette qui étouffe l’éducation

Dans les panels, Nesmy Manigat a plaidé pour une approche intégrée du financement de l’éducation, surtout dans un contexte de redéfinition des priorités de l’aide publique au développement.

Il a souligné un déséquilibre alarmant :

« Un tiers des pays partenaires du GPE dépensent plus pour rembourser le service de leur dette que pour financer leur éducation. C’est une tragédie silencieuse. »

Pour lui, le Sommet de Doha marque un tournant :

« Si nous voulons une paix sturdy, il faut commencer par le funds de l’école. »

 

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