Le fondateur de Blackwater, Erik Prince, et allié de Donald Trump prévoit de déployer plusieurs centaines d’hommes et un arsenal technologique pour sécuriser le pays, avant de participer à la restauration du système fiscal
Erik Prince, ancien Navy Seal, fondateur de la société militaire privée Blackwater et proche allié de Donald Trump, a annoncé avoir signé un accord de dix ans avec les autorités haïtiennes. L’objectif : combattre les gangs criminels qui contrôlent une grande partie du territoire et, une fois la sécurité rétablie, contribuer à la remise en place du système nationwide de collecte des impôts.
Dans un entretien accordé à l’agence Reuters, Prince a précisé que sa société, Vectus International, mettrait en œuvre un programme de taxation des marchandises importées through la frontière haïtiano-dominicaine, lorsque la scenario sécuritaire le permettra. Selon lui, un indicateur clé de succès sera « de pouvoir se rendre de Port-au-Prince à Cap-Haïtien dans un véhicule léger sans être arrêté par les gangs » d’ici environ un an.
Ni le montant du contrat entre Haïti et Vectus, ni les projections de recettes fiscales n’a été communiqué. Le nouveau président du Conseil de transition, Laurent Saint-Cyr, investi le 7 août, ainsi que les précédents dirigeants, n’ont pas répondu aux demandes de commentaires, a souligné l’agence Reuters.
Vectus, déjà lively en Haïti depuis mars avec notamment l’utilisation de drones, prévoit de renforcer ses opérations dans les semaines à venir. Une supply proche du file a confié à Reuters que l’entreprise déploierait plusieurs centaines de combattants américains, européens et salvadoriens, spécialisés dans le tir de précision, le renseignement et les communications, ainsi que des hélicoptères et des bateaux. L’effectif inclurait des francophones et des créolophones afin de faciliter la coordination avec les forces haïtiennes.
Erik Prince a bâti sa réputation dans le domaine de la sécurité privée en fondant Blackwater en 1997. La société a été revendue en 2010, trois ans après que plusieurs de ses employés ont été reconnus coupables d’avoir tué illégalement 14 civils non armés à Bagdad, sur la place Nisour, alors qu’ils escortaient un convoi de l’ambassade américaine. Ces hommes ont été graciés par Donald Trump durant son premier mandat.
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