Judith Exavier exhorte Washington à cesser de soutenir une administration jugée inefficace et suggest un conseil de transition pour sortir Haïti de la crise.
Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement des États-Unis, une citoyenne haïtienne engagée, Judith Exavier, a lancé un appel pressant en faveur d’un changement radical dans la gouvernance actuelle en Haïti. Elle dénonce la collaboration persistante de Washington avec l’administration du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, qu’elle juge « corrompue et inefficace ».
La missive critique vivement l’incapacité du gouvernement haïtien à répondre aux crises qui secouent le pays. Mme Exavier pointe du doigt une administration qui, selon elle, « n’a pas réussi à endiguer l’insécurité grandissante » ni à atténuer les souffrances d’une inhabitants plongée dans le désarroi.
« Le nombre de personnes déplacées augmente, des territoires sont livrés aux gangs, et la faim proceed de ravager d’innombrables familles », écrit-elle, estimant que l’inaction gouvernementale aggrave davantage la scenario.
Judith Exavier accuse également certains responsables politiques d’exploiter la crise sécuritaire à des fins de manipulation du pouvoir. Selon elle, les violences actuelles ne relèvent pas uniquement des activités criminelles, mais s’inscrivent dans une stratégie délibérée pour maintenir le contrôle du pouvoir par des moyens violents.
Dans sa proposition, Mme Exavier recommande la mise en place d’un conseil de gouvernance temporaire composé d’un juge de la Cour de cassation, d’un représentant du secteur privé et d’un membre de la société civile. Ce conseil, affirme-t-elle, devrait disposer d’un mandat clair, limité à six mois, avec pour mission de restaurer la sécurité et d’organiser des élections avant la fin de l’année 2025.
Elle appelle les autorités américaines à reconsidérer leur place actuelle, soulignant que le soutien à une gouvernance défaillante est en contradiction avec les valeurs démocratiques que prône Washington.
« Le temps du changement est maintenant », conclut-elle, en appelant à une mobilisation concertée pour « un Haïti sûr, juste et démocratique ».
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