L’ancien Premier ministre demande l’ouverture d’enquêtes sur SOGENER, Dimitri Vorbe et d’autres figures influentes, tout en affirmant ne pas porter d’accusations formelles.
Pour la troisième fois, l’ancien Premier ministre a.i. Claude Joseph a comparu le lundi 30 juin 2025 devant la Cour d’appel de Port-au-Prince dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Au cours de l’viewers, Claude Joseph a répondu aux questions des juges en présence de plusieurs protagonistes clés du file, notamment Joseph Félix Badio et certains des mercenaires colombiens accusés d’avoir participé à l’exécution du président haïtien.
L’ancien Chancelier et chef du gouvernement a profité de l’viewers pour remettre un ensemble de paperwork à la Cour, dans lesquels sont cités des noms de personnalités influentes du secteur privé et du système judiciaire. Parmi elles figurent la société SOGENER, dirigée par Dimitri Vorbe, ainsi que l’homme d’affaires Réginald Boulos. Claude Joseph a rappelé que le président Jovenel Moïse avait mis fin à d’importants contrats liant l’État à ces entités, tout en soulignant qu’il ne s’agissait pas d’accusations formelles. Toutefois, il a appelé la justice à ouvrir une enquête pour déterminer s’il pourrait exister un lien entre la perte de ces avantages économiques et l’assassinat du chef de l’État.
Selon les propos de Claude Joseph, Réginald Boulos serait également impliqué dans une affaire de détournement d’un million de {dollars} à l’Workplace Nationwide d’Assurance-Vieillesse (ONA). Il a aussi évoqué l’implication présumée de hauts responsables judiciaires dont le juge Roger Noelcius qui, selon lui, aurait émis un mandat d’arrêt contre le président Jovenel Moïse le 18 février 2019 alors qu’il était en fonction.
À la suite de ces révélations, la Cour d’appel a autorisé Claude Joseph à rentrer chez lui à l’situation de l’viewers, tout en l’informant qu’il pourrait être convoqué à nouveau si nécessaire.
À noter que cette comparution fait suite à une série d’audiences qui ont débuté le 25 juin dernier. Lors de sa première audition, Claude Joseph avait critiqué avec véhémence l’ordonnance du juge d’instruction Walter W. Voltaire, ainsi que le rôle du Premier ministre Ariel Henry dans le file. L’viewers avait été suspendue et reportée au 27 juin, avant cette nouvelle convocation de ce lundi.
L’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse demeure l’un des plus grands défis judiciaires et politiques de la dernière décennie en Haïti.
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