La coalition de gangs « Viv Ansanm » inscrite sur la « liste de la honte » de l’ONU pour violations graves des droits des enfants


Recrutement d’enfants, viols, meurtres, attaques contre des écoles : l’ONU dénonce une explosion des abus en 2024 et place Haïti parmi les cinq pires pays pour les violations contre les mineurs en zones de conflit.

La coalition criminelle « Viv Ansanm » a été ajoutée à la tristement célèbre « liste de la honte » de l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour les violations graves des droits des enfants dans les zones de conflit, selon le rapport annuel publié le jeudi 19 juin 2025 par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Selon ce doc accablant, le groupe armé a été inscrit pour plusieurs catégories de crimes, dont le recrutement et l’utilisation d’enfants, les meurtres, les atteintes à l’intégrité physique, les viols et autres formes de violences sexuelles à l’encontre de mineurs, ainsi que les attaques ciblées contre des établissements scolaires et sanitaires.

Les chiffres révélés dans le rapport sont glaçants : en 2024, 2269 violations graves ont été vérifiées par les Nations Unies contre 1373 enfants en Haïti. Parmi ces violations, 213 enfants ont été tués, 138 blessés, 566 victimes de violences sexuelles (dont 406 viols et 160 viols collectifs), et 302 enrôlés de drive dans des gangs. Des dizaines d’attaques ont également été recensées contre des écoles et des hôpitaux.

Cette montée vertigineuse de victimes représente une augmentation de 490 % par rapport à l’année 2023, hissant Haïti dans le high 5 mondial des pays les plus affectés par les violations graves contre les enfants.

« Je suis profondément alarmé par la hausse des violations graves, en particulier le nombre de cas de recrutements et d’utilisation, de violences sexuelles, d’enlèvements et de refus d’accès humanitaire de la half des gangs armés », a déclaré Antonio Guterres dans le rapport.

C’est la première fois qu’un groupe opérant en Haïti determine dans ce rapport annuel, qui couvre une vingtaine de zones de conflit dans le monde. L’ONU précise que malgré l’accès difficile à certaines zones, les données recueillies sont déjà assez terrifiantes pour révéler l’ampleur de la crise.

Un responsable onusien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a décrit Viv Ansanm comme étant « probablement le plus brutal, le plus présent et celui contre lequel nous avons pu vérifier le plus de violations », précisant que cette coalition, née de la fusion des groupes rivaux G9 et G-Pèp pour déloger l’ancien Premier ministre au printemps 2024, proceed de se renforcer en absorbant de plus petites factions armées.

Par ailleurs, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain avait déjà sanctionné le 2 mai dernier les groupes Viv Ansanm et Gran Grif, en les ajoutant à sa liste des organisations terroristes, renforçant ainsi les mesures punitives à l’égard de leurs membres et de leurs réseaux de soutien.

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