Indira Talwani ordonne la reprise du traitement des dossiers des migrants bénéficiant de la « libération conditionnelle », contrecarrant un décret de l’administration Trump signé le 20 janvier.
Dans une décision majeure pour les droits des migrants aux États-Unis, la juge fédérale Indira Talwani a ordonné à l’administration Trump de reprendre immédiatement le traitement des demandes de permis de travail et de régularisation introduites par des migrants bénéficiant des programmes de « libération conditionnelle » mis en place sous l’administration Biden.
Cette décision judiciaire, rendue le mercredi 28 mai à Boston, représente un soulagement pour des milliers de migrants originaires d’Afghanistan, d’Haïti, de Cuba, du Venezuela, du Nicaragua et d’Ukraine. Ces derniers avaient obtenu une autorisation temporaire de séjour de deux ans sur le sol américain dans le cadre de dispositifs humanitaires instaurés par le président démocrate Joe Biden.
La juge Talwani, nommée à son poste par l’ancien président Barack Obama, a fermement rejeté l’argument avancé par l’administration Trump, selon lequel la suppression de ces programmes relevait de la prérogative présidentielle en matière de politique migratoire. Elle a rappelé que la législation fédérale impose aux agences du Département de la sécurité intérieure (DHS) de suivre un processus rigoureux avant d’accorder ou de refuser la libération conditionnelle et d’autres mesures d’aide à l’immigration.
La décision intervient alors que, dès le 20 janvier, jour de son retour à la Maison Blanche, Donald Trump avait signé un décret exigeant la fin des programmes de libération conditionnelle de l’ère Biden. Dans une be aware de service publiée ce même jour, le secrétaire par intérim à la Sécurité intérieure, Benjamine Huffman, avait enjoint aux agences fédérales concernées de suspendre ou modifier ces programmes, les jugeant contraires au principe du traitement au cas par cas imposé par la loi.
Ce n’est pas la première fois que la juge Talwani s’oppose à la politique migratoire de Trump. Elle avait déjà empêché son administration de révoquer les statuts migratoires de centaines de milliers de ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela.
En réaction à la décision de la juge, l’administration Trump avait annoncé avoir saisi la Cour suprême afin de tenter de faire suspendre la décision de la juge.
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