Donald Trump célèbre ses 100 jours sous le signe de la provocation
Donald Trump célèbre ses 100 premiers jours de mandat avec un discours offensif et triomphaliste.
Cent jours après avoir prêté serment pour un second mandat controversé, le président américain Donald Trump dresse un bilan qu’il qualifie de « plus réussi de l’histoire », entre autosatisfaction assumée, attaques virulentes et mesures choc. Devant ses partisans réunis dans le Michigan, le chef d’État républicain a livré un discours au ton électoral, promettant que « ce n’est que le début » d’un nouveau chapitre de sa présidence.
Dans une mise en scène aux accents nationalistes, ponctuée de slogans et d’applaudissements nourris, Trump a balayé d’un revers de predominant ses critiques, ciblant pêle-mêle la presse, les juges, les alliés commerciaux, les démocrates et même la Réserve fédérale. « Personne n’a fait autant que moi en 100 jours », a-t-il clamé, alors que sa popularité demeure fragile.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Donald Trump n’a cessé de polariser l’opinion. Porté par une base fidèle, il multiplie les décisions unilatérales et les déclarations à effet de choc, comme pour rappeler que le compromis n’a jamais été sa méthode. Il a réaffirmé son attachement à une politique économique protectionniste, promettant un « âge d’or américain » fondé sur la relocalisation des industries et la taxation accrue des importations, notamment en provenance de Chine.
Mais ces mesures, saluées par ses sympathisants, inquiètent une partie de la inhabitants. Selon un récent sondage Washington Publish/ABC Information, seuls 39 % des Américains approuvent sa gouvernance, et 64 % estiment qu’il abuse de son pouvoir exécutif.
Depuis janvier, Trump a signé plus de 140 décrets présidentiels, dont un grand nombre visent à démanteler des establishments fédérales ou à renforcer les expulsions d’immigrés sans papiers. Certaines de ces décisions sont déjà suspendues par la justice, ce qui n’empêche pas la Maison-Blanche de persister.
L’un des moments les plus controversés de son discours reste la diffusion d’une vidéo montrant des immigrés entravés, présentés comme des « criminels renvoyés à la frontière ». Une scène qui a suscité l’enthousiasme de la foule, mais provoqué un tollé parmi les défenseurs des droits humains.
La soirée s’est terminée sur une observe troublante : une proche conseillère, Margo Martin, a lancé l’idée d’un troisième mandat en 2028. Une hypothèse anticonstitutionnelle qui illustre la tentation autoritaire que beaucoup reprochent à Trump. Celui-ci, sans y répondre clairement, a esquissé un sourire, laissant planer le doute sur ses intentions futures.
Dans ce climat tendu, les démocrates dénoncent un président qui, selon eux, « n’a rien fait pour améliorer la vie des familles de la classe moyenne ». Même au sein de son électorat, certains expriment un début de lassitude, voire de regrets.
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