De retour en Haïti pour sa retraite, Jeff Louis se retrouve sans abri après avoir été dépouillé par des gangs à Mirebalais


Jeff Louis, ancien footballeur haïtien, contraint de fuir la violence des gangs à Mirebalais.

L’ancienne gloire du soccer haïtien, Jeff Louis, traverse une épreuve horrible. Alors que la crise économique et la violence des gangs continuent de plonger Haïti dans le chaos, l’ancien attaquant de Caen et Nancy vit un véritable cauchemar dans sa ville natale. Dans une interview accordée au journal français L’Est Républicain, il raconte remark il a été victime de la prise de contrôle de sa ville natale, Mirebalais, par des groupes armés.

« Des gangs ont envahi Mirebalais, où j’avais ma maison, à une cinquantaine de kilomètres de Port-au-Prince. Ils ont tout pris », confie le footballeur qui a joué également au Commonplace de Liège. Face à la menace constante, Jeff Louis a dû fuir précipitamment. « Ces gens-là n’ont aucun respect pour la vie humaine. Si tu leur poses le moindre problème, ils te tuent », ajoute-t-il.

Malgré son départ précipité, l’ancien worldwide haïtien ne se despatched pas en sécurité. Hébergé temporairement dans un hôtel, il sait que ses maigres ressources ne lui permettront pas d’y rester longtemps. « J’ai encore un peu d’argent pour quelques nuits, mais après, je serai dans la rue », s’inquiète celui qui avait dû mettre un terme à sa carrière professionnelle en 2018, à la suite de graves blessures aux genoux.

Né à Port-au-Prince le 8 août 1992, Jeff Louis a porté le maillot de la sélection haïtienne à 31 reprises entre 2011 et 2019, inscrivant quatre buts. Sa trajectoire, autrefois prometteuse, reflète aujourd’hui la détresse de milliers de ses compatriotes.

Plus de 50 000 personnes ont été déplacées en seulement deux semaines dans le département du Centre d’Haïti, sous la pression croissante des gangs qui étendent leur emprise au-delà de la capitale. Fin mars, plusieurs villes du département du Centre, dont Mirebalais, ont été violemment attaquées. Les groupes armés ont notamment pris pour cible le commissariat et la jail locale, libérant plusieurs centaines de détenus.

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