Plusieurs noms de cardinaux circulent pour devenir le 267e pape de l’histoire. Entre profils progressistes et figures conservatrices, le conclave s’annonce décisif pour l’avenir de l’Église.
Le pape François est décédé ce lundi matin à 1h35 (heure haïtienne), a annoncé le Vatican à travers un communiqué officiel. Âgé de 88 ans, le pontife originaire de Buenos Aires, en Argentine, en poste depuis mars 2013, laisse derrière lui un héritage marqué par des réformes sociales et une proximité avec les plus démunis. Le protocole autopsy, bien rodé depuis des siècles, s’est enclenché immédiatement, avec la mise en bière au Vatican, qui sera suivie de neuf jours d’obsèques et de l’attente du conclave prévu dans un délai de 15 à 20 jours.
En attendant, c’est le cardinal irlandais Kevin Farrell, nommé camerlingue en 2019, qui guarantee la gestion des affaires courantes du Vatican. Une fois le conclave réuni, les cardinaux électeurs, tous âgés de moins de 80 ans, se retrouveront à huis clos dans la chapelle Sixtine pour élire le prochain souverain pontife. L’élection sera annoncée au monde par la traditionnelle fumée blanche.
Une liste de prétendants circule dans les médias étrangers
Depuis plusieurs semaines, des noms circulaient déjà en prévision de la succession de François, notamment ceux de cardinaux aux profils divers, reflétant les tensions idéologiques au sein de l’Église.
Parmi les favoris, le nom de Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, est régulièrement cité. Fait cardinal en 2022 par le pape François, ce prêtre d’origine algérienne est proche des lignes progressistes du défunt pontife, notamment sur les questions migratoires. Populaire auprès des catholiques français, il représente une determine de continuité et de dialogue interculturel.
Côté italien, trois noms ressortent : Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, fin diplomate de 70 ans, apprécié pour sa capacité à concilier les différentes tendances au sein de l’Église.
Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, 69 ans, connu pour son engagement envers les migrants et la communauté LGBTQ+.
Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, 59 ans, spécialiste du Moyen-Orient, bien que son jeune âge puisse jouer en sa défaveur.
Le Philippin Luis Antonio Tagle, 67 ans, est aussi un sérieux prétendant. Ancien archevêque de Manille, proche de François, il est connu pour son charisme, sa simplicité et sa proximité avec les pauvres. Son aisance avec les outils numériques en fait une determine moderne, succesful de renforcer la communication de l’Église.
À l’opposé, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, représente la ligne dure et conservatrice. Défenseur du célibat des prêtres, fervent opposant au mariage homosexuel et à l’accueil des migrants, il incarne une Église plus traditionnelle. Bien qu’à la retraite, il reste éligible au conclave, qu’il pourra intégrer tout juste avant son 80e anniversaire en juin 2025.
Parmi les autres cardinaux mentionnés figurent l’évêque suédois Anders Arborelius, premier cardinal de Suède, et l’Allemand Gerhard Müller, théologien conservateur connu pour ses critiques envers le pontificat de François.
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