Une décision justifiée par des différends financiers, mais qui inquiète la communauté internationale et pourrait fragiliser les efforts globaux en matière de santé publique.
Quelques heures à peine après sa prise de fonction, lundi 20 janvier, le nouveau président des États-Unis a pris une décision qui suscite de vives inquiétudes au sein de la communauté internationale. Dans un décret signé le jour même, il a ordonné le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), citant des désaccords financiers et stratégiques. Cette annonce, qui marque un changement radical dans la politique sanitaire américaine, ne laisse pas les specialists indifférents.
Le président américain a motivé cette décision par un différend sur la répartition des contributions financières, affirmant que l’OMS ne sert pas les intérêts américains. Il a ordonné la suspension immédiate de tout financement fédéral à l’organisation et a appelé les agences américaines à identifier des partenaires alternatifs capables d’assumer les rôles dévolus à l’OMS. Cette mesure, qualifiée de regrettable par l’organisation, pourrait fragiliser des initiatives vitales pour la santé mondiale.
Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS, a exprimé son souhait d’un dialogue constructif avec Washington : « Nous espérons que les États-Unis reconsidéreront leur place dans l’intérêt du bien-être mondial. » La décision du président intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les États-Unis et d’autres puissances sur les questions de gouvernance internationale.
En réaction, Pékin a réaffirmé son engagement envers l’OMS. « Son rôle doit être renforcé, pas affaibli », a déclaré Guo Jiakun, porte-parole de la diplomatie chinoise. De son côté, l’Union européenne a exprimé ses préoccupations. « Ce retrait pourrait nuire aux efforts collectifs pour la santé publique », a souligné Eva Hrncirova, porte-parole pour les questions de santé de la Fee européenne.
Les États-Unis, principal donateur de l’OMS, ont historiquement joué un rôle central dans les initiatives de lutte contre les épidémies et dans le financement des programmes de santé publique mondiale. Leur retrait soulève donc des questions sur l’avenir de l’organisation. Ce départ pourrait entraîner une restructuration majeure et affaiblir les efforts de surveillance des pandémies, dans un monde encore marqué par les leçons de la crise de la COVID-19.
Cette décision controversée s’inscrit dans la continuité d’un débat entamé lors du mandat précédent du président Trump, qui accusait déjà l’OMS d’être trop influencée par la Chine. Son successeur, Joe Biden, avait pourtant choisi de restaurer les relations avec l’organisation dès son arrivée au pouvoir.
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