Le Conseil Électoral Provisoire publie un calendrier détaillé pour 2025-2027, mais alerte : la tenue des scrutins dépend d’un « climat sécuritaire acceptable » et de « disponibilités financières »
Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a officiellement annoncé, dans un communiqué de presse daté du 23 décembre 2025, que le premier tour des élections législatives et présidentielles se tiendra le 30 août 2026. Le second tour, ainsi que les élections des collectivités territoriales, sont quant à eux prévus le 6 décembre 2026.
Ce calendrier, publié conformément au décret électoral du 1er décembre 2025, couvre une série d’activités étalées de novembre 2025 à janvier 2027. Parmi les étapes clés figurent l’inscription des électeurs (du 1er avril au 29 juin 2026), l’enregistrement des candidats (du 13 avril au 15 mai 2026), et le début de la campagne électorale du premier tour le 19 mai 2026. La publication des résultats définitifs du second tour des législatives et de la présidentielle est fixée au 7 janvier 2027.
Cependant, le CEP souligne que le respect de ces échéances est conditionné à deux préalables essentiels :
1- Un climat sécuritaire acceptable
Dans un doc annexe, le CEP révèle que 23 communes, réparties dans les départements de l’Ouest, de l’Arthonite, du Centre et du Nord-Ouest, sont actuellement sous le contrôle de bandits armés. Dans certaines zones comme Croix-des-Bouquets, Gressier ou Petite Rivière de l’Arthonite, l’État est « totalement absent ». Ces départements représentent à eux seuls 54% de l’électorat nationwide. Le CEP insiste sur la nécessité de pouvoir accéder à toutes les communes en toute sécurité, d’y installer des bureaux électoraux, et d’assurer la safety du personnel, des électeurs et du matériel électoral.
2- La disponibilité des moyens financiers
Le price range constitue le second pilier incontournable. Le CEP doit disposer de fonds réguliers et flexibles pour faire face aux multiples urgences logistiques et opérationnelles que suppose l’organisation d’élections à l’échelle nationale. L’establishment plaide pour une simplification des procédures de décaissement afin de respecter les délais serrés du calendrier.
Dans son communiqué, le Conseil électoral réaffirme son « engagement à conduire un processus électoral inclusif et neutral, en toute indépendance et transparence ». Mais il prévient : sans sécurité et sans financement adéquat, le calendrier publié risque de rester un doc théorique.
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