Condamné à 42 ans de jail pour un crime commis en 2005, Joao Ferreira da Silva a été tué à Sinop, dans le centre du Brésil, peu après sa sortie sous régime semi-ouvert.
La ville de Sinop, dans le centre du Brésil, est replongée dans un traumatisme ancien. Vingt ans après le viol et le meurtre du petit Bruno Aparecido dos Santos, âgé de neuf ans, le principal auteur de ce crime atroce, Joao Ferreira da Silva, a été abattu quelques heures seulement après sa sortie de jail, a rapporté La Dépêche.
Ancien maçon, aujourd’hui âgé de 46 ans, Ferreira da Silva purgeait une peine de 42 ans de réclusion pour avoir attiré l’enfant sur un chantier en 2005, l’avoir agressé sexuellement, puis le tué avant d’enterrer son corps à proximité. À l’époque de son arrestation, l’émotion avait été immense : près de 500 personnes avaient tenté de prendre d’assaut le commissariat afin de le lyncher.
Libéré récemment du pénitencier Osvaldo Florentino Leite, l’homme avait été placé sous un régime carcéral semi-ouvert, l’autorisant à circuler librement le jour à situation de regagner la jail la nuit. C’est dans ce contexte qu’il a été pris pour cible.
Des photographs de vidéosurveillance, largement relayées par les médias locaux, montrent deux individus armés et cagoulés s’approcher de lui alors qu’il quittait un hôtel de Sinop. Contraint de mettre les mains derrière la tête, Joao Ferreira da Silva est emmené à l’écart de l’entrée de l’établissement, tandis qu’un complice tient à distance les shoppers. Quelques secondes plus tard, il est abattu à bout portant sur le trottoir. Les assaillants ont ensuite pris la fuite.
Une enquête policière est en cours afin d’identifier et d’interpeller les auteurs de cette exécution. Les autorités n’excluent aucune piste, dans une ville où le memento du crime de 2005 reste profondément ancré.
Interrogée par une chaîne de télévision locale, Josiana da Silva, la mère du petit Bruno, a exprimé un sentiment mêlé de douleur et de soulagement :
« Je ne suis pas heureuse pour mon fils, mon fils est mort et il n’y a pas de retour attainable. Mais je suis heureuse que cet homme ne tue plus personne, qu’aucun enfant ne soit tué par lui. »
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