IFH : Campus France Haïti réunit consultants, establishments et étudiants autour d’une desk ronde stratégique sur la coopération universitaire et la mobilité académique.
À l’event de ses 80 ans d’existence, l’Institut Français d’Haïti (IFH) célèbre du 3 au 7 décembre une semaine d’activités destinées à mettre en lumière ses missions, son histoire et son rôle dans la coopération culturelle, scientifique et éducative entre Haïti et la France. Dans ce cadre, Campus France Haïti, construction dédiée à la mobilité académique au sein de l’Ambassade de France et de l’IFH, a organisé, ce jeudi 4 décembre 2025, une desk ronde au Lycée Alexandre Dumas, à Bourdon, autour du thème :
« Coopération universitaire et mobilité : où en est Haïti, et où allons-nous ? »
Cette rencontre a réuni plusieurs acteurs majeurs de l’enseignement supérieur et de la coopération scientifique, dans le however d’échanger sur les défis actuels, les views et les pistes pour renforcer l’impression des mobilités académiques dans le développement de l’éducation en Haïti.
Présent à cet événement, l’ambassadeur de France en Haïti, Antoine Michon, a rappelé le rôle structurant de l’enseignement supérieur dans la building de l’État, la régulation de l’économie, la planification territoriale ou encore la gestion des risques. Il a mis en avant les efforts constants de la coopération française, notamment by way of l’École Normale Supérieure, et souligné qu’entre 4 000 et 5 000 étudiants haïtiens poursuivent des études dans les universités françaises.
Intervenant par visioconférence, Fredeline Etelus, étudiante haïtienne en France, a partagé son expérience et salué l’accompagnement offert par Campus France et l’IFH. Selon elle, ces establishments ouvrent de réelles views d’avenir pour la jeunesse haïtienne. Elle espère que davantage de jeunes pourront bientôt bénéficier de ce soutien.
Jean Judson Joseph, représentant du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), a dressé un état des lieux détaillé de l’enseignement supérieur en Haïti. Il a rappelé que l’Université d’État d’Haïti compte 23 entités réparties dans neuf départements, avec une forte focus dans l’Ouest. Parallèlement, le pays compte dix universités régionales, huit établissements supérieurs rattachés à des ministères, ainsi que 158 establishments privées, dont 75 % se trouvent dans l’Ouest.
Le secteur privé représente ainsi 89 % de l’offre d’enseignement supérieur, contre 11 % pour le public. Concernant les programmes académiques, Haïti compte 424 licences, dont une majorité dans l’administration (17 %) et l’éducation (14 %), suivies des domaines de la santé et des sciences juridiques. Le pays dispose également d’une dizaine de programmes de maîtrise et de quatre doctorats.
Modérée par la Dre Guerlande Bien-Aimé et introduite par Judson Jean Joseph, directeur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la desk ronde a réuni plusieurs personnalités influentes, dont : Bildadson Cadélus, représentant du recteur de l’Université d’État d’Haïti, Jacky Lumarque, recteur de l’Université Quisqueya, Michèle D. Pierre-Louis, présidente de la FOKAL, Ronald Gabriel, gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), David Bruchon, directeur d’Experience France en Haïti.
Les discussions se sont articulées autour des enjeux de gouvernance, des besoins en formation, du rôle de la mobilité internationale et de l’significance de renforcer les partenariats institutionnels pour améliorer la qualité et l’accessibilité de l’enseignement supérieur en Haïti.
Fondé le 7 décembre 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Institut Français d’Haïti est né d’un accord culturel entre Haïti et la France. Son inauguration, dirigée par Pierre Mabille, avait réuni le président Élie Lescot, plusieurs figures du gouvernement, des diplomates, des doyens de facultés ainsi que de grandes personnalités intellectuelles et artistiques. Des figures majeures comme André Breton et Wifredo Lam figuraient parmi les invités.
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