Le rapport trimestriel des Nations unies sur les droits de l’homme en Haïti dénonce de nouvelles exécutions extrajudiciaires commises par le commissaire du gouvernement de Miragoâne.
Le dernier rapport trimestriel du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) sur la state of affairs des droits de l’homme, couvrant la période de juillet à septembre 2025, apparel une fois de plus l’consideration sur les agissements du commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin.
Selon le doc, un nouvel incident impliquant le commissaire a été enregistré le 23 juillet 2025 dans la commune de Miragoâne (département des Nippes). Ce jour-là, un homme armé aurait été abattu directement par M. Muscadin, un acte qui s’ajoute à une longue série d’exécutions extrajudiciaires attribuées à ce dernier.
Le rapport rappelle qu’au trimestre précédent, le commissaire avait déjà été responsable de 27 exécutions réalisées « en toute impunité ».
Face à ces faits, le BINUH rappelle que le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires et la Rapporteuse spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats avaient adressé, dès octobre 2024, une communication officielle au gouvernement haïtien. Ils y exprimaient leurs préoccupations quant à la gravité des violations commises et appelaient les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour y mettre fin immédiatement.
Cependant, aucune suite judiciaire concrète n’a été donnée à ces recommandations, renforçant le sentiment d’impunité. Dans ce contexte, le BINUH exhorte de nouveau le gouvernement haïtien à garantir que les actions de la justice respectent les droits fondamentaux, en particulier le droit à la vie et à un procès équitable.
Jean Ernest Muscadin, determine controversée, est souvent présenté par une partie de la inhabitants comme un homme fort dans la lutte contre les gangs, mais son approche expéditive soulève de vives inquiétudes au sein des organisations de défense des droits humains.
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