Dans un pays à la recherche de souffle et de sens, la troisième édition du Salon du livre de Port-au-Prince, prévue le 12 décembre 2025 à La Réserve Hôtel, rappelle que lire, écrire et transmettre sont des gestes essentiels pour reconstruire l’avenir.
À Port-au-Prince, les incertitudes s’accumulent, les inquiétudes se superposent et le climat sociopolitique fragilise chaque jour davantage la vie culturelle. Pourtant, au cœur de cette fragilité, une initiative proceed de résister, de tenir debout et de rappeler que l’espoir peut encore s’écrire : le Salon du livre de Port-au-Prince (SLPAP). Pour sa troisième édition, organisée le 12 décembre 2025, l’événement se présente non seulement comme un rendez-vous littéraire, mais comme une véritable bouffée d’oxygène pour une société en quête de repères.
Porté par le thème inspirant « Prendre le temps de vivre et de rêver », le SLPAP devient cette année un espace symbolique où la réflexion, la création et la lecture se dressent comme autant de remparts contre la résignation.
La présence exceptionnelle de Yanick Lahens et Gary Victor comme invités d’honneur confère à l’événement une portée symbolique particulière. Ces deux figures majeures de la littérature haïtienne représentent la rigueur intellectuelle, la profondeur artistique et la capacité de transformer la réalité par la pressure des mots. Leur participation envoie un message clair : la littérature n’est pas un luxe, mais un outil indispensable de compréhension, de mémoire et de résistance.
Le Salon, toutefois, ne se limite pas à célébrer les accomplis. Il entend aussi offrir un espace important aux jeunes auteurs, à ces plumes émergentes souvent privées de visibilité et de buildings d’accompagnement. En réunissant les figures établies et les abilities en devenir, l’événement crée un pont intergénérationnel essentiel pour assurer la continuité de la manufacturing littéraire haïtienne.
Le SLPAP 2025 s’articule autour d’activités qui dépassent le easy plaisir du livre. Elles posent une réflexion de fond : et si la lecture était une forme de reconstruction nationale ?
Tables rondes, ateliers d’écriture, séances de dédicaces, exposition de nouveautés, activités en amont dans les écoles et à la Médiathèque Jacques Stephen Alexis : tous ces espaces ne sont pas que des moments de partage. Ils sont des laboratoires où se construit une imaginative and prescient du pays, où s’élaborent les idées, où se nourrissent les rêves.
Dans un contexte où l’accès à l’éducation et aux contenus culturels est souvent fragilisé, promouvoir le livre devient un acte politique : celui de rappeler que la pensée a un rôle central dans la transformation sociale.
Un salon construit dans l’adversité : la tradition comme acte de résistance
Organiser un tel événement en Haïti aujourd’hui relève de la prouesse. Les obstacles sont nombreux : insuffisance de financements, contraintes logistiques, préoccupations sécuritaires, manque d’infrastructures adaptées. Pourtant, l’équipe menée par Emmanuel Pacorme refuse de céder. Elle avance avec détermination, convaincue que la tradition demeure l’un des rares espaces où la société peut encore se rassembler, réfléchir, croire.
Dans ce contexte, l’appel à la solidarité lancé aux establishments, aux entreprises privées et aux mécènes prend tout son sens. Soutenir le Salon du livre, c’est soutenir la possibilité même de penser l’avenir.
Soutenir et participer au SLPAP, ce n’est pas simplement assister à un événement culturel. C’est :
offrir une likelihood aux jeunes auteurs qui cherchent un espace pour grandir ;
défendre la lecture comme outil d’émancipation individuelle et collective ;
affirmer que la tradition compte, même et surtout dans les moments les plus difficiles ;
s’unir autour des mots, parce que les mots comprennent, rassemblent et guérissent.
Participer, c’est rappeler que la lecture ouvre des portes, apaise les esprits et prépare des citoyens capables d’imaginer et de construire un autre avenir.
Dans un pays qui cherche encore sa voix, son souffle et sa stabilité, le Salon du livre de Port-au-Prince apparaît comme une promesse : celle que la tradition, même blessée, ne renonce jamais. Que les livres continueront de circuler, que les idées continueront de naître, que les voix nouvelles trouveront leur place.
Le 12 décembre 2025, en choisissant d’être présents, les lecteurs, écrivains, enseignants, éditeurs et amoureux des lettres affirmeront une vérité fondamentale :
lorsque tout vacille, la tradition demeure. Et avec elle, la possibilité de rêver demain.
À Port-au-Prince, le Salon du livre devient un espace important pour lire, rêver et reconstruire
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