Un vol historique au musée du Louvre met en lumière les failles de sécurité des establishments culturelles françaises.
Un vol d’une audace uncommon a secoué la capitale française ce week-end. Quatre individus ont réussi à s’introduire, dimanche matin, dans le musée du Louvre et à repartir avec huit joyaux de la Couronne de France. Ce cambriolage, survenu en plein jour dans l’un des musées les plus célèbres au monde, a provoqué une onde de choc en France et à l’worldwide.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les cambrioleurs ont pénétré dans la galerie d’Apollon vers 9 h 30 (3 h 30 du matin, heure haïtienne), à l’aide d’une nacelle installée sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux d’entre eux ont accédé à la assortment royale de gemmes et diamants, qui compte près de 800 pièces. En seulement huit minutes, ils ont ouvert deux vitrines et dérobé neuf bijoux du XIXᵉ siècle, avant d’abandonner dans leur fuite l’une des pièces majeures : la couronne de l’impératrice Eugénie.
Les malfaiteurs, au visage dissimulé, auraient été partiellement filmés par un visiteur, tandis que la vidéosurveillance a permis d’identifier un gilet jaune retrouvé plus tard par la police. Parmi les bijoux volés figurent notamment le diadème d’Eugénie, serti de près de 2 000 diamants, et le collier de la parure de saphirs ayant appartenu à Marie-Amélie et Hortense de Beauharnais.
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a reconnu « la grande vulnérabilité » des musées français et a demandé, avec la ministre de la Tradition Rachida Dati, un renforcement immédiat des dispositifs de sécurité autour des établissements culturels. Un inventaire des biens patrimoniaux précieux a également été exigé.
Parallèlement, la Cour des comptes, dans un pré-rapport consulté par l’AFP, a pointé du doigt le retard persistant du Louvre dans la mise à jour de ses équipements de safety.
Une polémique s’est aussi invitée dans l’affaire après que la société israélienne CGI Group a affirmé avoir été contactée pour enquêter sur le vol une info immédiatement démentie par le musée.
La présidente du Louvre, Laurence des Automobiles, sera entendue mercredi par la fee des Affaires culturelles du Sénat afin de s’expliquer sur les failles de sécurité révélées par ce cambriolage historique le premier recensé au musée depuis 1998, date du vol d’un tableau de Camille Corot jamais retrouvé.
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