Le Professeur Auguste D’Meza dénonce l’échec du CPT et plaide pour une nouvelle ère politique fondée sur la «MOUNITÉ»
Dans une entrevue unique à Juno7, le président du parti Fòs Chanjman Nasyonal (FCN), Professeur Auguste D’Meza, dénonce l’échec du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), appelle à un sursaut ethical et à la refondation de l’État à travers la philosophie de la MOUNITÉ, centrée sur l’humain, la souveraineté et la responsabilité nationale.
Interrogé sur le bilan du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le chief du FCN ne mâche pas ses mots : “Oui, le CPT a échoué.”
Selon lui, la transition devait restaurer l’ordre constitutionnel et renforcer l’État, mais rien n’a été accompli : ni élections, ni référendum, ni sécurité.
“C’est un échec collectif, à la fois du CPT et des secteurs qui les ont choisis. Ils ont géré la transition comme une propriété privée”, dénonce-t-il.
Pour D’Meza, gouverner n’est pas “occuper un poste” mais “servir la nation”.
“La MOUNITÉ nous enseigne que l’autorité sans humanité devient tyrannie. Le FCN veut une transition humaine, disciplinée et patriotique.”
Le Professeur Auguste D’Meza présente le Fòs Chanjman Nasyonal (FCN) comme un mouvement distinct du paysage politique traditionnel. “Le FCN n’est pas un parti comme les autres. C’est une rébellion pacifique du savoir et de la dignité”, déclare-t-il.
Refusant la résignation, le désordre et la dépendance, le FCN ambitionne de “rendre le pouvoir au peuple” et de bâtir un État “fort, juste et respecté”.
Sa philosophie repose sur deux piliers : la MOUNITÉ, qui place l’humain au cœur du projet politique, et le slogan « Nou ka alèz lakay nou », symbole d’une Haïti où chacun peut vivre et s’épanouir dignement sans avoir à fuir. “Le FCN veut bâtir une Haïti où l’homme retrouve son humanité, et où la société protège sa dignité”, insiste D’Meza.
Engagé auprès de la jeunesse, le Professeur D’Meza dit vouloir redonner espoir à une génération qu’il estime “orpheline de repères”.
“On lui a volé ses rêves et remplacé l’espérance par la peur”, regrette-t-il.
Son message à la jeunesse est clair : “Le futur d’Haïti ne se trouve pas à Miami, ni à Montréal, ni au Chili. Li lakay nou, paske nou ka alèz lakay nou.”
Pour lui, seule une jeunesse consciente, organisée et créative pourra transformer durablement le pays.
Le président du FCN voit dans les récentes déclarations du gouvernement américain un avertissement direct aux autorités haïtiennes.
“Ce n’est pas une easy remark diplomatique — c’est une menace assumée à l’endroit de ceux qui s’accrochent au pouvoir sans mandat, sans résultat et sans imaginative and prescient”, analyse-t-il.
Il prédit des “secousses politiques” à venir et appelle les dirigeants à se ressaisir. “Le vrai problème n’est pas à Washington, mais ici, dans la perte du sens de la responsabilité nationale.”
La seule voie de sortie, selon lui, réside dans “un sursaut ethical” fondé sur la dignité, la responsabilité et la souveraineté.
Vers une transition de redressement
À l’approche du 7 février 2026, le Professeur D’Meza plaide pour une transition de redressement, courte et inclusive, centrée sur trois priorités :
1- Rétablir la sécurité sur tout le territoire,
2- Préparer des élections libres et crédibles,
3- Reconstruire l’autorité morale de l’État.
“Pas un partage du gâteau, mais une coalition de compétences et de patriotes”, précise-t-il.
Pour lui, la refondation passe par des valeurs humaines : “la vérité, la self-discipline, le respect.” C’est cela, dit-il, “la MOUNITÉ : remettre l’homme au centre de la République.”
S’il admet avoir été contacté par des acteurs politiques et diplomatiques, le Professeur D’Meza affirme ne discuter “ni de pouvoir, ni de poste”, mais de principes.
Et si la Nation venait à le solliciter ? “Je ne cours pas derrière le pouvoir, mais je ne fuis jamais ma responsabilité”, répond-il.
“Je ne veux pas être un chef d’État, je veux être un restaurateur d’État.”
Son ambition ultime : “que chaque Haïtien retrouve confiance en lui, foi dans son pays, et fierté dans son identité.”
Automotive, conclut-il avec conviction : “Nou ka alèz lakay nou” — plus qu’un slogan, une philosophie de dignité, de souveraineté et d’humanité.
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