Malgré la remise du texte ultimate par le Comité de pilotage, le Conseil présidentiel de transition évite toute référence au référendum et concentre désormais son discours sur des élections alors que le calendrier électoral n’est toujours pas défini.
Le Conseil présidentiel de transition (CPT) semble avoir discrètement mis de côté son projet de référendum constitutionnel. Alors que le Comité de pilotage avait transmis, le 28 août dernier, la model finale de sa proposition de nouvelle Structure, ni le gouvernement ni le CPT n’ont pris de place officielle, plus d’un mois après que le doc a été soumis aux autorités .
Les prises de parole publiques des membres du CPT en témoignent : lorsqu’ils évoquent l’avenir politique du pays, ils parlent des élections, mais gardent le silence sur la nouvelle Structure et sur l’organisation d’un référendum. Même lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le président du CPT, Laurent Saint-Cyr, s’est limité à mentionner la nécessité des élections, omettant toute référence au texte constitutionnel.
Cette discrétion contraste avec l’significance de la mission confiée au Comité de pilotage dirigé par Enex Jean Charles. Dans une correspondance du 28 août, celui-ci avait soumis au CPT le projet de Structure ainsi que le rapport détaillant les consultations menées. Selon lui, ce doc visait à offrir une challenge sturdy à la crise politique et institutionnelle qui ronge Haïti depuis plusieurs années. « Nous avons travaillé dans un contexte marqué par l’insécurité et des contraintes logistiques. Malgré les obstacles, nous avons atteint ceux que nous pouvions et fait ce qui était à notre portée », avait-il déclaré.
Dans le même temps, la communauté internationale, notamment les États-Unis, insiste sur la nécessité d’organiser des scrutins crédibles. L’ambassadeur des États Unis à Port-au-Prince a récemment exhorté le CPT à présenter un plan électoral clair et un calendrier réaliste de transition.
« Le second est venu pour le CPT et les membres du gouvernement de remplir pleinement leur rôle en proposant un plan concret, assorti d’un calendrier pour les élections et la transition politique », avait affirmé l’ambassadeur à son retour de New York.
Le projet de référendum constitutionnel avait suscité de vives critiques, en particulier parce que la Structure de 1987 interdit explicitement cette voie. Les juristes, partis politiques et organisations de la société civile avaient dénoncé une démarche illégitime, d’autant que la majorité des citoyens ignorent encore les contours du processus. La faible participation lors des dernières élections nourrit par ailleurs les doutes sur la légitimité d’un tel scrutin.
En se détournant silencieusement de cette initiative, le CPT semble acter la fin du projet de référendum, sans l’annoncer officiellement. Le débat se recentre désormais sur la query cruciale des élections, mais aucune date n’a encore été fixée, laissant planer l’incertitude sur la transition politique en cours.
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