Barbade, Belize, Dominique et Saint-Vincent-et-les-Grenadines inaugurent un projet pilote d’intégration régionale en permettant à leurs citoyens respectifs de s’installer, travailler et accéder aux companies publics sans formalités lourdes.
À partir de ce mercredi 1er octobre 2025, un vent d’intégration souffle sur la Caraïbe. La Barbade, le Belize, la Dominique et Saint-Vincent-et-les-Grenadines mettent en œuvre un accord inédit de libre circulation au sein de la CARICOM. Le dispositif, annoncé officiellement sur le compte X de l’organisation régionale, ouvre la voie à une mobilité citoyenne renforcée entre ces quatre États.
Concrètement, les ressortissants de ces nations peuvent désormais s’installer indéfiniment dans l’un des pays partenaires, y travailler, créer une entreprise, accéder aux companies de santé, à l’éducation et aux prestations sociales, le tout sans permis de travail ni démarches administratives complexes. Une avancée majeure par rapport au précédent régime de la CARICOM, qui se limitait principalement à la mobilité professionnelle et aux investissements.
Ce projet pilote, qui devait initialement concerner les quinze membres de la Communauté caribéenne, n’a pour l’on the spot été adopté que par quatre d’entre eux. Chacun y trouve un intérêt spécifique :
La Barbade, confrontée au vieillissement de sa inhabitants, cherche à attirer de nouveaux travailleurs pour soutenir son économie.
Le Belize, vaste territoire d’Amérique centrale peu densément peuplé, espère dynamiser son développement en accueillant de nouveaux habitants.
La Dominique voit dans ce mécanisme un levier d’intégration et de coopération accrue avec ses voisins.
Saint-Vincent-et-les-Grenadines souhaite renforcer ses liens historiques et culturels avec la diaspora garifuna, présente notamment au Belize et originaire de l’île.
Pour encadrer cette liberté nouvelle, un système commun de contrôle et de vérification sera appliqué. Les autorités se réservent le droit de refuser ou de rapatrier toute personne considérée comme une menace pour la sécurité publique ou comme un poids excessif pour l’État d’accueil.
Cette décision s’inscrit dans le prolongement de l’accord conclu en juillet 2025 par les cooks de gouvernement de la CARICOM, dans le cadre du chapitre sur la coopération renforcée du Traité révisé de Chaguaramas. Celui-ci autorise un groupe d’au moins trois États membres à avancer ensemble dans des domaines où l’ensemble de la Communauté peine à progresser rapidement.
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