Un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU vise à renforcer la mission multinationale dirigée par le Kenya, jugée insuffisante face à l’ampleur de la violence en Haïti.
Les États-Unis et le Panama ont soumis au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution prévoyant la création d’une pressure multinationale de 5 550 membres dotée du pouvoir d’arrêter les suspects de gangs en Haïti. L’objectif est de freiner l’escalade de la violence qui ravage le pays depuis plusieurs années.
La proposition, révélée dans un article par l’Related Press, vise à transformer et élargir la mission déjà en place, actuellement conduite par le Kenya. Déployée en juin 2024, cette pressure devait compter 2 500 soldats, mais faute de financement, ses effectifs sont aujourd’hui inférieurs à 1 000.
CP:Fildor/Juno7
Depuis environ un an, les gangs se sont considérablement renforcés, prenant le contrôle de 90 % de la capitale, Port-au-Prince, et étendant leurs activités criminelles dont pillages, enlèvements, agressions sexuelles et viols dans les zones rurales. Le pays, sans président depuis quatre ans, vit une crise sécuritaire et institutionnelle sans précédent. Le CPT créé l’année dernière peine à trouver des options et n’arrive pas à réussir ses objectifs (sécurité et élection) à cinq mois de la fin de son mandat.
Dans ce projet de résolution de six pages, les États-Unis et le Panama saluent les efforts du Kenya pour diriger la mission, tout en réaffirmant les conclusions du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. En février dernier, ce dernier avait constaté que la pressure multinationale, dans sa configuration actuelle, ne pouvait suivre le rythme de l’enlargement des gangs et devait être considérablement renforcée.
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