Dans “Entre mes racines et l’exil”, l’écrivain et musicien haïtien discover le sens de la vie, la mémoire collective et la résilience à travers le voyage intérieur de son personnage principal.
Né à Port-au-Prince et citoyen du monde par son parcours, Evans Okan s’impose comme une voix singulière dans la littérature contemporaine haïtienne. Avec son roman Entre mes racines et l’exil, dédié à la mémoire de son oncle Fernand Robert Brierre, l’auteur tisse une œuvre à la frontière de l’autofiction, du récit spirituel et de l’introspection philosophique. L’histoire go well with Bob, un quadragénaire haïtien insatisfait de sa vie, qui entame une quête personnelle à travers plusieurs pays. Entre désillusions amoureuses, errances intérieures et accident bouleversant, Bob découvre que la guérison qu’il recherche ne peut se trouver qu’en lui-même.
Le roman, qualifié de “métaphysique, ésotérique et sacré” par l’écrivaine argentine Ana Guillot, dépasse le easy cadre narratif. Il invite à une plongée dans les profondeurs de l’inconscient, où les thèmes de l’amour, du destin, du karma et de la recherche de sens se mêlent aux souvenirs d’enfance et aux interrogations existentielles. L’exil y est dépeint non seulement comme un déplacement physique, mais aussi comme un état intérieur, une distance entre soi et ses racines.
Malgré l’éloignement, Evans Okan ancre son œuvre dans la richesse culturelle haïtienne. Le vaudou, souvent mal interprété, y est décrit avec respect comme une spiritualité profonde. D’autres traditions, valeurs et croyances populaires jalonnent le texte, illustrant la résilience d’un peuple façonné par l’histoire et la mémoire collective. Des références à la langue créole, à la danse, à la peinture et à la musique rappellent que, même loin de son pays, l’identité haïtienne demeure vivante et vibrante.
Écrit en français et en espagnol, Entre mes racines et l’exil reflète le parcours de son auteur, qui vit dans des pays hispanophones et s’adresse à un lectorat plurilingue. Ce mélange linguistique apporte au récit une musicalité et une authenticité particulières, tout en symbolisant l’ouverture culturelle et la transformation personnelle.
La nostalgie est omniprésente dans le roman, donnant aux souvenirs une pressure émotionnelle qui façonne les actions des personnages. Evans Okan dépeint avec tendresse l’enfance haïtienne de son narrateur, où, malgré les troubles politiques, des moments simples – comme la musique matinale d’un voisin – deviennent des ancrages mémoriels puissants. Mais l’œuvre ne se contente pas de regarder en arrière : elle suggest un chemin vers la guérison et la transformation, invitant le lecteur à “fermer les cycles” pour grandir.
À travers cette œuvre, Evans Okan s’adresse directement à la diaspora haïtienne, l’exhortant à préserver la tradition et à investir dans l’éducation comme leviers d’avenir. Conscient de la crise que traverse Haïti, il appelle à l’unité, à la solidarité et à une coopération internationale renforcée pour construire un futur plus sûr et plus prospère.
« L’éducation et la tradition sont des piliers essentiels pour notre développement », affirme-t-il lors d’une interview unique accordée à Juno7. « En transmettant notre patrimoine culturel aux générations futures, nous préservons notre identité et enrichissons le monde. »
Entre mes racines et l’exil est disponible sur Amazon.com ainsi que dans les librairies locales au Mexique, au Chili et à New York, grâce à la maison d’édition El Sur es América. Plus qu’un roman, c’est une invitation à un voyage intérieur universel, où chaque lecteur peut se reconnaître dans la recherche de sens, l’attachement aux origines et l’espoir d’une renaissance.
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