SOS Journalistes dénonce les accusations portées contre le journaliste Guerrier Henri, les qualifiant de persécutions politiques motivées par ses prises de place critiques envers le pouvoir.
L’organisation SOS Journalistes monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « persécutions politiques caractérisées » contre le journaliste Guerrier Henri, aujourd’hui recherché par la Path Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).
Dans une lettre adressée au journaliste, la DCPJ évoque trois cooks d’accusation graves : affiliation à la coalition criminelle « Viv Ansanm », enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Des accusations rejetées en bloc par le journaliste, qui parle de mensonges et d’une campagne de dénigrement orchestrée par le pouvoir.
Pour SOS Journalistes, cette démarche des autorités s’inscrit dans une série d’attaques visant à museler un professionnel reconnu pour ses prises de place critiques à l’égard des dirigeants. L’organisation rappelle notamment la suspension de l’émission « Boukante Lapawòl » sur Radio Méga, imposée par le CONATEL pendant huit mois, sur instruction du Conseil Présidentiel de Transition.
Le prétexte évoqué à l’époque : la radio aurait servi à diffuser de la « propagande en faveur des groupes armés ». Une accusation jugée abusive et discriminatoire par SOS Journalistes, qui notice que d’autres médias, y compris étrangers, ont couvert ces mêmes groupes sans subir les mêmes représailles.
L’organisation exprime son inquiétude face à cette tentative d’intimidation et réaffirme son soutien au journaliste Guerrier Henri, tout en appelant à un traitement équitable, respectueux de ses droits fondamentaux.
« Tant qu’aucune preuve irréfutable n’est présentée, ces accusations relèvent d’un acharnement politique », estime SOS Journalistes, tout en soulignant que le journaliste, loin de soutenir les gangs, plaide au contraire pour leur démantèlement.
SOS Journalistes affirme suivre de près l’évolution du file. L’organisation avertit que tout abus contre le journaliste ne restera pas impuni et que les auteurs devront en répondre.
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