Malgré la présence de la drive multinationale depuis le 25 juin 2024, les gangs continuent d’étendre leur emprise, plongeant la inhabitants dans un profond désarroi.
Le 25 juin 2025 marque le premier anniversaire de l’arrivée du contingent preliminary de 400 policiers kenyans, venus dans le cadre de la mission multinationale d’appui à la sécurité. Ce déploiement, annoncé avec espoir et porté par la communauté internationale comme une réponse urgente à l’escalade de la violence, devait représenter un tournant dans la lutte contre l’insécurité chronique qui ravage le pays.
Un an plus tard, le bilan est amer. Loin des attentes initiales, la state of affairs sécuritaire ne s’est pas améliorée. Pire encore, en dépit de la présence de cette drive censée garantir la stabilité, des zones entières ont été envahies par les gangs armés. À Solino, des groupes criminels ont pris d’assaut la zone, contraignant les résidents à fuir dans la panique. Kenscoff, autrefois paisible, a été attaquée. Mirebalais, située dans le département du Centre, est désormais sous contrôle des gangs.
Ces événements tragiques se sont déroulés sous les yeux d’une mission qui, jusqu’ici, peine à démontrer son efficacité. Des citoyens ne cessent de s’interroger : à quoi bon une présence internationale si les actes de violence s’intensifient, si les cooks de gangs continuent de circuler librement, et si les zones rouges s’élargissent au détriment des populations civiles?
« La drive multinationale n’a apporté aucun changement concret. Nous restons les cibles de la violence des gangs, et les balles perdues continuent de faucher des vies. Les groupes armés étendent leur emprise chaque jour un peu plus. À certains moments, notre Police nationale, souvent critiquée, semble faire preuve de plus de détermination que cette drive étrangère, qui donne l’impression d’être en villégiature en Haïti », déplore une mère de famille ayant fui le quartier de Christ-Roi pour s’installer à Pétion-Ville.
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Le sentiment d’abandon grandit. Les mouvements de inhabitants se multiplient, les familles fuient leurs quartiers pour chercher refuge ailleurs, sans aucune garantie de sécurité. Plusieurs membres de la inhabitants pointent du doigt l’inefficacité de cette mission. Aucun grand chef de gang n’a été arrêté ou neutralisé en une année de déploiement. Aucun bastion criminel n’a été démantelé.
« Remark expliquer qu’après un an de présence en Haïti, la mission n’ait toujours pas permis l’arrestation ou l’élimination d’un seul grand chef de gang ?« , a questionné un citoyen de Carrefour-Feuilles qui a fui sa maison et trouvé refuge au camp de déplacé situé à l’école nationale Argentine Bellegarde à Lalue, ruelle Vaillant.
Pour certains, l’argent injecté dans cette drive multinationale aurait pu être bien mieux investi dans la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H), des establishments nationales qui connaissent un grave déficit de moyens humains, logistiques et financiers. Selon eux, renforcer les constructions locales aurait été une answer plus sturdy et plus respectueuse de la souveraineté du pays.
« Plutôt que de gaspiller des thousands and thousands dans une drive multinationale, la communauté internationale aurait mieux fait d’investir ces fonds dans l’achat d’hélicoptères, de véhicules performants, de blindés et d’équipements militaires pour renforcer la police et l’armée. Nos forces de l’ordre sont composées de compatriotes déterminés à lutter contre les gangs, mais elles manquent cruellement de moyens logistiques », a déclaré un père de famille de quatre enfants.
D’autres dénoncent le manque de coordination entre la mission multinationale et les autorités haïtiennes, ou encore l’absence d’une stratégie claire, seen et inclusive pour déraciner es gangs dans les quartiers populaires.
Un an après ce déploiement historique, l’espoir d’un retour progressif à la paix s’amenuise, remplacé par une frustration croissante et une perte de confiance dans les options imposées de l’extérieur. Pour nombre de citoyens, la mission multinationale est désormais perçue non pas comme une réponse, mais comme un symbole de l’inefficacité internationale à comprendre et résoudre la complexité de la crise haïtienne.
Picture: Juno7
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