Depuis l’utilisation des drones kamikazes, au moins 300 bandits tués et plus de 400 grièvement blessés, avance le RNDDH
Depuis l’utilisation des drones kamikazes, le gouvernement n’a jamais communiqué sur l’efficacité de cette stratégie ni sur les résultats obtenus. Au contraire, les bandits, visiblement paniqués, ont publié des vidéos faisant l’éloge de drones abattus ou de petites expenses explosives évitées. Il a fallu attendre le Réseau Nationwide de Défense des Droits Humains (RNDDH) pour avoir des chiffres sur l’utilisation de ces drones : « au moins trois cents (300) bandits armés terroristes ont été tués et plus de quatre cents (400) autres blessés, dont certains grièvement. »
Selon l’organisme de défense des droits humains, plusieurs opérations ont été menées :
• du 1er au 12 mars 2025 dans les communes de Delmas et de Pétion-Ville ;
• le 19 avril 2025 à Kenscoff ;
• le 4 mai 2025, dans l’après-midi, à Grand-Ravine ;
• le 20 mai 2025, dans le fief du chef de gang Renel Destina, alias Ti Lapli ;
• le 22 mai 2025 dans les quartiers de Torcel et de Pernier ;
• le 25 mai 2025 dans le quartier du Village-de-Dieu, dirigé par le chef de gang Johnson André, alias Izo 5 Secondes ;
• le 1er juin 2025 dans les quartiers de Village-de-Dieu et de Grand-Ravine ;
• le 3 juin 2025 au centre-ville de Port-au-Prince ;
• du 9 au 11 juin 2025 à Solino, au centre-ville de Port-au-Prince et à Grand-Ravine.
De plus, d’autres opérations ont été menées sur le terrain par des brokers de la PNH. Cependant, après leur départ, les bandits armés terroristes s’empressent de réinvestir les lieux, reprenant le contrôle et poursuivant leurs exactions pour semer la terreur au sein des communautés.
Le RNDDH cite comme exemple le quartier de Solino, qui avait longtemps résisté aux assauts des gangs et qui a été repris par les forces de l’ordre le 14 octobre 2024. Cependant, faute d’une présence policière permanente, le quartier est rapidement retombé sous leur emprise. Il en est de même pour les zones de Delmas 30 et de Nazon, voisines de Solino.
Toutefois, cette guerre a également fait de nombreuses victimes parmi les brokers de l’ordre. De juin 2024 à juin 2025, au moins dix (10) attaques armées ont été perpétrées contre des patrouilles et infrastructures policières et pénitentiaires. Sur cette même période, au moins trente-trois (33) policiers ont été tués, dont seize (16), soit 48,5 %, entre le 5 janvier et le 4 juin 2025.
Au chapitre des recommandations, le RNDDH invite les autorités de transition à :
• intensifier les efforts pour mettre fin au règne des gangs armés ;
• fournir aux brokers de la Police nationale d’Haïti (PNH) des matériels et équipements adéquats, adaptés à leurs besoins ;
• renforcer les capacités du personnel de l’establishment policière ;
• octroyer aux brokers de la PNH un salaire suffisant, leur permettant de subvenir dignement aux besoins de leur famille.
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