Dans une interview accordée à Juno7, le journaliste et analyste politique Thériel Thélus met en garde contre toute tentative de dialogue avec les groupes armés, qualifiés de terroristes, et appelle à un sursaut nationwide pour rétablir l’autorité de l’État.
Face à la dégradation accélérée de la state of affairs sécuritaire en Haïti, Thériel Thélus, journaliste, analyste politique et responsable de l’émission Ti Koze Ak TT, tire la sonnette d’alarme. Dans une interview accordée à la rédaction de Juno7, il dresse un portrait sans détour d’un pays pris au piège d’un engrenage de violence imposé par des groupes armés qu’il qualifie sans hésitation de terroristes.
« Ce qui était autrefois un problème localisé est désormais une crise quasi nationale », alerte Thélus, pointant du doigt la paralysie de l’économie, la fermeture d’écoles et d’hôpitaux, ainsi que l’impossibilité pour des milliers d’Haïtiens de circuler librement dans leur propre pays. Pour lui, vivre en Haïti aujourd’hui signifie faire des choix déchirants : risquer sa vie pour aller à l’église, à l’école ou au marché, ou rester cloîtré chez soi dans la peur constante de l’enlèvement ou pire, de ne jamais revenir.
L’analyste se montre particulièrement critique envers ceux qui, au nom d’une prétendue stabilisation, suggèrent de négocier avec les gangs. « C’est une erreur fatale. Négocier avec les criminels, c’est trahir les victimes, c’est envoyer un message clair à la jeunesse que le crime est une voie vers le pouvoir », martèle-t-il. Il affirme que cette posture détruit toute notion de justice et d’autorité légitime.
Selon lui, l’organisation Viv Ansanm, souvent perçue à tort comme un easy mouvement idéologique, est bel et bien une construction terroriste. Il rappelle que le terrorisme ne se limite pas à des discours, mais englobe une série d’actes violents : assassinats, prises d’otage, attentats, et autres actes visant à semer la terreur et à déstabiliser le pays.
La resolution, selon Thélus, repose sur un renforcement sérieux de la Police nationale et des Forces Armées d’Haïti, un appui approach worldwide ciblé, et une réforme judiciaire succesful de traduire rapidement les criminels et leurs alliés devant la justice. Il appelle également à démanteler les réseaux politiques et économiques qui alimentent les gangs et les protègent.
Mais au-delà de la réponse sécuritaire, le journaliste insiste sur la nécessité de reconstruire la confiance entre l’État et ses citoyens à travers des companies publics solides : éducation, santé, travail, tradition. « Ce sont les armes les plus puissantes contre la tentation de la violence », souligne-t-il, en appelant les ministères concernés : Affaires sociales, Éducation, MJSAC, MTPTC, Environnement, Tourisme, à jouer leur rôle.
Thériel Thélus lance un appel clair : « Haïti ne peut pas se permettre de composer avec ceux qui détruisent son avenir. Négocier avec les gangs, c’est abandonner la République. Le peuple haïtien mérite une paix fondée sur la loi, pas sur la peur. »
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