L’avocat de l’ancien directeur de l’immigration rejette les accusations et dénonce de graves irrégularités dans l’enquête.
L’ancien directeur de la Course de l’Immigration et de l’Émigration (DIE), Stephane Vincent, a officiellement demandé au Parquet de Port-au-Prince de classer sans suite le rapport de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), en date du 8 mai 2025. Ce rapport l’accuse de détournement de fonds publics, d’abus de fonction et d’affiliation de malfaiteurs. Dans une requête détaillée, son avocat, Maître Guerby Blaise, conteste formellement ces accusations, pointant du doigt des lacunes probatoires et des irrégularités procédurales.
Selon la défense, Stephane Vincent n’avait ni le pouvoir, ni les moyens methods pour créer le compte mentionné dans l’enquête. Cette compétence, souligne Me Blaise, relève exclusivement de la Course des Applied sciences et de la Communication (DTC), dirigée par l’ingénieur Jean Osselin Lambert, déjà mis en trigger dans d’autres dossiers liés à la corruption. Ce dernier aurait, selon l’avocat, orchestré les manipulations methods à l’origine des irrégularités constatées.
De plus, la défense rappelle que les CRLDI (Centres de Réception et de Livraison de Paperwork d’Identité) disposent d’une autonomie de gestion. La vérification des timbres fiscaux incombe, quant à elle, à la Course Générale des Impôts (DGI), représentée par Manuel Saint-Germain, également connu sous le surnom de “Manno Immigration”. Plusieurs correspondances officielles, versées au file, montrent que Stephane Vincent avait alerté le Ministère de l’Intérieur sur ces dysfonctionnements, bien avant l’ouverture de l’enquête.
Dans sa requête, Me Blaise invoque l’absence de preuves tangibles et la non-caractérisation des infractions reprochées, s’appuyant notamment sur les articles 10, 13 et 48 du Code d’instruction criminelle. Il demande ainsi au Parquet de constater l’inexistence d’infraction pénale et de classer l’affaire sans suite.
Pour rappel, l’ULCC reproche à Stephane Vincent d’avoir permis la délivrance de 34 570 passeports par les CRLDI de Pétion-Ville et de l’Aéroport Toussaint Louverture (SONAPI), entre septembre et novembre 2024 — une période marquée par une grève à la DGI. Sur un échantillon de 736 passeports, l’enquête a révélé que 556 auraient été émis avec des timbres fiscaux non payés, entraînant une perte estimée à 3,6 thousands and thousands de gourdes pour l’État. L’ULCC affirme également que M. Vincent aurait créé un compte de fonctionnement au nom d’un sure Fernando Victor, dans le however de dissimuler ces fonds.
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