Le CARDH revient sur les 4 ans de détérioration de la crise sécuritaire, dénombre 28 territoires perdus et propose des solutions


Le CARDH revient sur les 4 ans d’envenimement de la crise sécuritaire avec la violence des gangs à Martissant et suggest des options

Le Centre d’analyse et de recherche en droits de l’homme (CARDH), dans un rapport publié le 1er juin, dresse un bilan effroyable de l’emprise croissante des gangs dans le pays et discover des pistes pour endiguer cette spirale de violence. Le doc souligne que la prise d’assaut de Martissant le 1er juin 2021 a marqué le début d’une ère de « conquêtes » aboutissant à la reconnaissance officielle de 28 « territoires perdus », majoritairement dans le département de l’Ouest et dans l’Artibonite.

Les chiffres cités par le CARDH illustrent une crise sécuritaire engendrant une crise humanitaire majeure. Selon l’organisation de droits humains, plus d’un million de personnes déplacées internes (1 064 935 PDI), des centaines d’establishments publiques (102) et privées (622) délocalisées, vandalisées ou incendiées. Le bilan humain est tragique avec 4 716 assassinats, dont 136 policiers, et 3 363 enlèvements. Le rapport n’hésite pas à pointer « le laxisme et l’implication de la plupart des autorités qui se sont succédé et d’autres personnalités » dans cette escalade de violence.

Toujours selon le CARDH, la récente désignation des gangs haïtiens comme organisations terroristes internationales par Washington le 3 mai dernier est perçue comme une aide potentielle, à situation que des « mesures concrètes, durables et concertées » suivent, afin d’éviter que le pays ne bascule vers un « territoire contrôlé par des terroristes » incluant les instituons étatiques.

Le rapport aborde également le recours à des firmes de sécurité privées comme la Firme Academi (anciennement Blackwater), évoquée par le New York Instances le 28 mai dernier. Le CARDH suggère que cette voie « peut aider », mais insiste sur un encadrement strict comme l’appui aux establishments de sécurité haïtiennes, le respect des droits humains ainsi que des mécanismes de contrôle et de justiciabilité. Selon l’organisme de défense des droits humains, la tristement célèbre tuerie de Bagdad en 2007 impliquant Blackwater est d’ailleurs rappelée comme un avertissement.

Au-delà de ces interventions potentielles, le CARDH plaide pour un renforcement structurel des capacités nationales en matière de sécurité. Le rapport présente une série de mesures indispensables, commençant par l’établissement d’un cadre légal sécuritaire d’urgence et la création d’une unité anti-terroriste/anti-gangs performante. Il préconise également l’augmentation significative des effectifs de la police nationale et de l’armée, soutenue par la levée de l’embargo sur les armes et un appui aérien, maritime et terrestre conséquent pour les opérations d’envergure. Parallèlement, la development d’une jail de haute sécurité est jugée nécessaire, tout comme la formation immédiate d’une construction dédiée à la réinsertion des enfants et autres catégories vulnérables utilisées par les gangs.

Par ailleurs, le CARDH suggère un appel au désarmement pour les gangs qui le souhaitent et la mise en place d’une process drive judiciaire spécifiquement chargée du traitement des dossiers criminels.
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