La présidente de la FOKAL a reçu un Doctorat Honoris Causa lors de la 165e cérémonie de remise des diplômes du Bard School, en reconnaissance de son parcours remarquable dans les domaines de l’éducation, des droits humains et de la démocratie.
La Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) a annoncé avec fierté que sa présidente, Michèle Duvivier Pierre-Louis, a été distinguée par Bard School (États-Unis), qui lui a décerné un Doctorat Honoris Causa en lettres humaines. Cette reconnaissance prestigieuse, remise lors de la 165e cérémonie de remise des diplômes du collège le samedi 24 mai 2025 à New York, souligne l’engagement indéfectible de l’ancienne Première ministre haïtienne en faveur de l’éducation, de la tradition, des droits humains, de la démocratie et de la justice sociale.
Absente lors de la cérémonie en raison de l’insécurité persistante en Haïti et de la fermeture de l’aéroport worldwide de Port-au-Prince, Mme Pierre-Louis a été représentée par son amie, la cinéaste Patricia Benoit, qui a prononcé en son nom un discours empreint de dignité, de lucidité historique et d’espoir.
Dans cette adresse transmise à l’assemblée, Michèle Duvivier Pierre-Louis a évoqué les circonstances ayant empêché sa présence, notamment l’intensification de la violence des gangs en Haïti qui affecte profondément le quotidien des citoyens. Tout en réaffirmant avec fierté son attachement à son pays, elle a saisi cette tribune pour rappeler le rôle révolutionnaire d’Haïti dans l’histoire mondiale, soulignant l’héritage de la première République noire concern d’une révolte d’esclaves victorieuse, et les tentatives systématiques des puissances coloniales d’en effacer l’affect.
S’inspirant des travaux de l’anthropologue Michel-Rolph Trouillot, elle a dénoncé le refus des grandes puissances de reconnaître pleinement la portée de la révolution haïtienne, qualifiant cela de tentative de « faire taire le passé ».
Michèle Pierre-Louis a aussi livré une réflexion contemporaine sur la crise actuelle que traverse Haïti, y voyant une tragédie au sens grec du terme, marquée par des conflits, de la peur, mais aussi de la résistance et de l’espérance. Elle a partagé une expérience récente : sa participation virtuelle à un cours d’éducation civique du professeur Jonathan Becker, au cours duquel elle a présenté l’éthique du soin, fondée sur l’consideration, la responsabilité, la compétence et la réactivité des valeurs essentielles face à la violence.
S’adressant aux étudiants de Bard School, elle les a invités à « oser savoir » – sapere aude – à exercer leur pensée critique et à cultiver leur humanité commune. Elle a salué le rôle de Bard comme establishment d’arts libéraux engagée, succesful de lier philosophie, histoire, arts et motion civique dans une imaginative and prescient humaniste du savoir.
Enfin, elle a rendu un hommage appuyé au président du Bard School, Leon Botstein, saluant ses 50 années de service à la tête de l’establishment et son engagement exemplaire pour l’éducation, la tradition et la démocratie.
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