Terreur à Petite-Rivière : des centaines de personnes traversent la rivière pour se réfugier à Verrettes.
C’est un quotidien de peur et de survie que vivent aujourd’hui des centaines de familles dans le Bas-Artibonite. Une équipe de Juno7 s’est rendue à Verrettes et à Petite-Rivière de l’Artibonite, deux communes voisines situées dans un département en proie à la violence armée. L’objectif : documenter la réalité dramatique de ceux qui, sous la menace constante du gang « Gran Grif », n’ont d’autre choix que de fuir leurs foyers.
Dans la zone de Petite Rivière de l’Artibonite, les habitants empruntent de petites embarcations pour traverser la rivière qui sépare leur commune de Verrettes, espérant y trouver un refuge plus sûr. Moyennant 50 gourdes, ils embarquent, avec ce qu’ils peuvent sauver : quelques sacs, des enfants, parfois même des motos ou des récoltes.
Le visage de ces déplacés raconte l’histoire mieux que mille mots : misère, désespoir, peur, tristesse… Des sentiments ancrés par la brutalité des gangs, devenue le quotidien dans ce territoire autrefois fertile et paisible. « Se pa lavi, se kouri pou lavi », nous confie une femme, le regard perdu vers l’autre rive.
Ce passage de la rivière, autrefois occasionnel, est devenu presque routinier. Face à la recrudescence de la violence, il n’est plus query de traverser pour commercer ou visiter des proches. Il s’agit désormais de fuir pour vivre.
Mais la traversée elle-même est devenue périlleuse. Le niveau de l’eau a dangereusement monté ces dernières semaines. Les paysans pointent du doigt la fermeture du barrage hydroélectrique de Péligre, situé à Mirebalais, qui aurait provoqué cette hausse, rendant les traversées plus risquées. Cette montée soudaine du niveau de la rivière a même causé des inondations à Petite Rivière la semaine dernière : plantations submergées, bétails emportés, et selon des témoins, des vies humaines perdues.
Les communes de Liancourt et de Petite-Rivière sont les plus touchées par cette obscure de violence. Les maisons sont incendiées, les rues désertées, des écoles fermées. Verrettes, plus calme pour le second, devient une terre d’accueil improvisée pour ceux qui ont tout laissé derrière.
La state of affairs dans l’Artibonite et à Port-au-Prince sont critiques. Les autorités, souvent absentes ou débordées, peinent à apporter une réponse efficace. Pendant ce temps, les familles déplacées vivent dans des circumstances précaires, sans véritable help humanitaire.
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