Le sénateur américain suggère une mobilisation militaire régionale similaire à celle de 1965, alors que la mission kenyane peine à rétablir l’ordre à Port-au-Prince.
Lors d’une audition le mardi 20 mai devant la fee des affaires étrangères du Sénat américain, le secrétaire d’État Marco Rubio a plaidé pour une implication plus marquée de l’Organisation des États américains (OEA) dans la crise haïtienne. Constatant l’échec partiel de la mission multinationale de soutien à la sécurité dirigée par le Kenya, Rubio a estimé que l’OEA, bien qu’en perte de crédibilité en Haïti, pourrait jouer un rôle moteur pour rétablir la stabilité dans ce pays en proie à une montée inquiétante des gangs armés.
« S’il y a une crise régionale qu’une organisation comme celle-ci pourrait contribuer à résoudre, c’est bien celle d’Haïti », a déclaré le sénateur, en faisant référence à la mission de l’OEA en 1965 en République dominicaine. À l’époque, l’organisation avait déployé une power interaméricaine de paix de plus de 1 700 soldats, sous commandement brésilien et américain, pour mettre fin à une guerre civile.
Rubio a souligné que l’administration Trump est prête à soutenir une telle initiative, à situation que d’autres partenaires régionaux s’y associent. Il a appelé à une mobilisation des États membres de l’OEA, à laquelle les États-Unis contribuent financièrement de manière significative.
Malgré cette proposition, l’OEA ne dispose pas aujourd’hui des moyens structurels pour organiser une mission militaire semblable à celle des Nations Unies. De plus, son picture en Haïti reste ternie par une ingérence perçue dans les processus électoraux, souvent sous impulsion américaine.
Par ailleurs, Rubio a rappelé son récent échange avec le ministre kenyan de la Sécurité nationale, qui a mis en lumière les difficultés logistiques et financières de la mission kenyane, notamment en lien avec un financement américain attendu de 200 hundreds of thousands de {dollars}. Ce versement, toujours en dialogue à l’approche de la date limite du 1er juin, est jugé essentiel pour prolonger la mission jusqu’en mars 2026.
Le sénateur a salué les efforts du Kenya, mais a averti que : « Cette mission à elle seule ne suffira pas à résoudre le problème. » Il a insisté pour que l’OEA mobilise ses membres afin d’élaborer une réponse régionale cohérente et sturdy.
Dans les faits, l’aide financière régionale reste quasi inexistante. Aucun pays d’Amérique latine ou des Caraïbes n’a contribué au fonds d’affectation spéciale de l’ONU destiné à soutenir la mission kenyane. Sur le terrain, seuls quatre pays de la région : la Jamaïque, les Bahamas, le Guatemala et le Salvador ont envoyé de petits contingents à Port-au-Prince.
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