De Jorge Bergoglio à François : retour sur les 77 premières années de celui qui allait devenir le premier pape du continent américain.
Le 13 mars 2013, le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio devenait le 266e souverain pontife sous le nom de François, marquant l’histoire comme le premier Pape issu des Amériques et de la Compagnie de Jésus. Son parcours, profondément ancré dans l’humilité et l’engagement auprès des plus fragiles, révèle une vie marquée par la foi, les défis politiques et un attachement indéfectible aux périphéries. Retour sur la vie de celui qui allait devenir le premier pape jésuite et latino-américain de l’histoire.
Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires dans une famille modeste d’origine italienne, Jorge Mario Bergoglio est l’aîné de cinq enfants. Il grandit dans le quartier d’Almagro, imprégné par la foi transmise par sa grand-mère Rosa, militante de l’Motion catholique, qui lui enseigne l’italien et lui inculque les bases de la faith.
Très tôt, le jeune Jorge manifeste un attrait pour la prêtrise. À l’âge de 12 ans, pensionnaire chez les salésiens, il begin à s’interroger sur sa vocation. Mais c’est à 17 ans, lors d’une confession bouleversante le jour de la fête de saint Matthieu, qu’il affirme avoir entendu l’appel décisif. « Là, ma vie a changé », confiera-t-il plus tard.
Photograph Sipa/ Maria Grazia Picciarella
Formé en chimie, il côtoie la misère sociale en travaillant avec une réfugiée politique paraguayenne. Son engagement se concrétise lorsqu’il rejoint la Compagnie de Jésus en 1958. « Trois choses m’ont frappé : le caractère missionnaire, la communauté et la self-discipline », dira-t-il à propos de son entrée chez les jésuites.
En mission au Chili, il découvre une pauvreté extrême. Cette expérience marque profondément sa imaginative and prescient du sacerdoce : proche des pauvres, engagé dans une évangélisation incarnée. Ordonné prêtre en 1969, il s’investit dans l’enseignement, la path spirituelle et la formation des jeunes jésuites.
À seulement 36 ans, en pleine dictature argentine, il devient provincial des jésuites. Il doit affronter les tensions internes, la violence politique et les accusations controversées autour de la disparition de deux prêtres. Si certains le soupçonnent de les avoir livrés à la junte militaire, d’autres assurent qu’il a œuvré discrètement pour leur libération.
L’un des épisodes les plus controversés de sa vie concerne l’enlèvement de deux prêtres jésuites, Orlando Yorio et Franz Jalics, en 1976. Accusé de les avoir livrés à la junte, une thèse démentie par Jalics, Bergoglio aurait en réalité intercédé auprès du régime pour leur libération. Cette période hassle révèle un homme naviguant dans un contexte politique explosif, cherchant à protéger son ordre tout en secourant les victimes.
À San Miguel, où il est recteur entre 1980 et 1986, son motion est saluée : les vocations religieuses se multiplient, l’enseignement se rénove, et les séminaristes s’engagent activement auprès des plus démunis. Bergoglio, fidèle à son humilité, proceed de cuisiner et de partager les tâches ménagères.
En 1992, sur l’insistance du cardinal Quarracino, il devient évêque auxiliaire de Buenos Aires, puis archevêque en 1998. Sa devise épiscopale, Miserando atque eligendo, résume sa imaginative and prescient : être choisi dans la miséricorde. À la tête du plus grand diocèse du pays, il met en place un projet pastoral centré sur la fraternité, l’évangélisation des périphéries et l’écoute des pauvres. « Un téléphone de prêtre ne doit jamais rester trop longtemps sur messagerie », insistait-il.
Cette proximité avec les marginalisés, son humilité, il refuse de vivre dans le palais archiépiscopal, et son fashion direct séduisent bien au-delà de l’Argentine. Le 13 mars 2013, il devient pape sous le nom de François, marquant un tournant majeur dans l’histoire de l’Église catholique. Lors du conclave suivant la renonciation de Benoît XVI, Bergoglio appelle à rompre avec l’« auto-référentialité » de l’Église. Élu sous le nom de François, en hommage au poverello d’Assise, il incarne dès son premier geste, une demande de prière au peuple, une papauté tournée vers la simplicité et la miséricorde.
(Supply : Vatican News, adapté et enrichi avec d’autres sources.)
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