L’Ambassade d’Haïti en France se joint à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage pour commémorer le bicentenaire de la dette de l’indépendance


L’Ambassade d’Haïti en France se joint à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage pour commémorer le bicentenaire de la dette de l’indépendance

Le 17 avril 2025 marque le bicentenaire de l’ordonnance de Charles X, par laquelle la France imposa à Haïti une indemnité en échange de la reconnaissance de son indépendance. Deux siècles se sont écoulés, mais le poids économique et symbolique de cette reconnaissance payée au prix fort, malgré le braveness de nos vaillants ancêtres qui ont mené l’rebel suivie de la guerre de l’indépendance, demeure immense.

Deux cents ans plus tard, cette injustice historique proceed de résonner. À l’event de ce bicentenaire, de nombreuses manifestations et commémorations ont été organisées en Haïti et en France. L’Ambassade d’Haïti en France a pris half à une commémoration officielle aux Archives nationales de France, organisée par la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, en partenariat avec les Archives nationales. L’événement a réuni, entre autres, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’ambassadeur de France en Haïti, l’ambassadeur d’Haïti en France, Louino Volcy, le personnel de l’ambassade et plusieurs centaines de members.

Cette journée de mémoire et de réflexion a proposé un programme riche comprenant la visite de l’exposition, la présentation d’archives historiques exceptionnelles, un discussion board des associations avec la Plateforme d’associations franco-haïtiennes (PAFHA), des discours officiels, et une desk ronde sur le thème : « La double dette, et après ? », réunissant chercheurs et specialists, dont le professeur Jean-Marie Théodat et Myriam Cottias.

Cet événement s’est déroulé en marge de la déclaration faite par le président Macron through un communiqué de l’Élysée sur la query de l’indemnité et, plus largement, la relation entre les deux pays. Avant d’annoncer la mise sur pied d’une fee composée d’historiens des deux États, qui aura pour mission d’explorer deux siècles d’histoire, y compris l’affect de l’indemnité de 1825 sur Haïti, le président Macron a lui-même reconnu que : « Cette décision plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune Nation, qui était ainsi confrontée, dès sa structure, à la pressure injuste de l’Histoire. »

Dans cette déclaration, que certains considèrent comme un service minimal, le président français n’a jamais évoqué la possibilité d’une restitution. « Automobile au-delà du passé, dit-il, c’est l’avenir qui nous unit. » Il préfère un « dialogue libre, ouvert, sincère et tourné vers l’avenir », tout en rappelant les maux qui accablent le pays et en assurant que la France est aux côtés d’Haïti face aux multiples défis du temps présent.

Du côté du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui a commémoré, le jeudi 17 avril 2025, à la Villa d’Accueil, le bicentenaire de l’ordonnance du roi Charles X reconnaissant l’indépendance de la République d’Haïti, ce fut un autre son de cloche. Dans son intervention, le Conseiller-Président Leslie Voltaire a adressé un message à la communauté internationale, appelant à la restitution de la rançon imposée à Haïti, ainsi qu’à la réparation des torts causés par le régime esclavagiste qui a duré plusieurs siècles. Il a également invité tous les fils et filles du pays, en Haïti comme dans la diaspora, à élever la voix pour réclamer cette restitution. Toutefois, le Conseiller-Président a indiqué avoir pris acte de la notice publiée par l’Élysée à l’event de cette journée.

Dans sa prise de parole, l’ambassadeur d’Haïti en France, Louino Volcy, a fait écho aux propos tenus par Edgar Leblanc à l’ONU et par Leslie Voltaire lors de sa dernière rencontre avec le président Macron en janvier 2025 sur la query de la réparation et de la restitution. Le diplomate a rappelé les faits historiques entourant cette query, comme ce fut le cas lors de la conférence organisée à l’Ambassade d’Haïti en France le 9 avril autour de l’ordonnance royale de 1825, avec l’historienne Gusti-Klara Gaillard, coprésidente désignée par Haïti pour faire partie de la fee du président Macron. Il a poursuivi en affirmant que la commémoration de ce bicentenaire fournit l’event de rappeler le fait indéniable que la France fait partie de l’histoire d’Haïti et qu’Haïti fait également partie de l’histoire de la France.

« Haïti et la France ont un passé commun. Cependant, ce passé commun ne doit pas être oublié. Ce passé ne doit pas non plus être effacé. Il est essential de rétablir la vérité en levant le voile sur ce pan d’histoire qui est, bon gré mal gré, un élément indissociable et indélébile des relations entre les deux nations. De même, les injustices découlant de l’imposition des indemnités de 1825 ne peuvent plus être un file tabou. De même, Haïti ne doit pas être un impensé dans la mémoire nationale française », a-t-il indiqué.

Pour sa half, le représentant du gouvernement français à cet événement, l’ambassadeur Antoine Michon, a déclaré qu’il était présent pour évoquer l’histoire et les liens qui unissent les deux pays. Il a longuement évoqué la state of affairs de crise actuelle du pays et exprimé sa préoccupation face à la montée en puissance des gangs, visant même à renverser le pouvoir de transition, ainsi que les actions de la France en Haïti, notamment sur le plan humanitaire et sécuritaire.

« Face à cette crise, la France est pleinement engagée aux côtés des Haïtiens. Nous sommes, avec l’Espagne, le seul État membre de l’Union européenne encore présent à Port-au-Prince. Je le dis clairement : nous continuerons nos efforts pour soutenir les autorités haïtiennes, notamment dans un contexte de désengagement de l’aide américaine », a-t-il indiqué.

Après les discours officiels, les intervenants ont pris place pour la desk ronde intitulée « La double dette, et après ? ». Ce temps d’échange a permis de revenir sur les enjeux historiques, mémoriels, mais aussi contemporains liés à l’indemnité imposée à Haïti en 1825. L’une des interventions qui a particulièrement retenu l’consideration et suscité de nombreuses réactions dans la salle a été celle du professeur Jean-Marie Théodat.

Il a rappelé l’significance de ne pas seulement commémorer, mais d’agir : « Alors que nous commémorons le bicentenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et Haïti, nous devons avoir le braveness de regarder la state of affairs actuelle : Haïti se trouve aujourd’hui au bord d’un gouffre, d’un trou noir dont beaucoup n’osent s’approcher, de peur d’être eux-mêmes engloutis. Et pourtant, s’il existe un pays au monde qui a intérêt à aider Haïti à sortir de cette deadlock, c’est bien la France. Nous attendons désormais que les gestes concrets accompagnent les paroles. Et que, comme on dit, lajan fè kenken. »

L’Ambassade d’Haïti en France se joint à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage pour commémorer le bicentenaire de la dette de l’indépendance

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