Clamant son innocence,Joseph Félix Badio du doigt plusieurs figures politiques et médiatiques, tout en dénonçant des rapports d’enquête qu’il juge falsifiés
Lors de son audition devant la Cour d’appel de Port-au-Prince, Joseph Félix Badio, l’un des principaux suspects dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse, a livré des déclarations explosives, rejetant toute implication dans le crime tout en accusant plusieurs personnalités politiques et médiatiques.
Face aux juges, Badio a tenu à clamer son innocence, affirmant n’avoir joué aucun rôle dans l’exécution du chef de l’État. Il a cependant admis avoir facilité la location de véhicules pour des chauffeurs de l’homme politique Moïse Jean-Charles et a cité le nom du journaliste Mackenson Rémy, sans préciser la nature exacte de leur implication.
L’ex-fonctionnaire a également pointé du doigt l’ancien sénateur du Sud-Est, Anacacis Jean Hector, qu’il accuse d’avoir tenté de le recruter pour participer à des réunions secrètes ayant pour however de renverser Jovenel Moïse par un coup d’État. Badio soutient toutefois qu’il n’a jamais été associé à l’assassinat du Président.
Au cours de son témoignage, il a mis en doute la crédibilité des rapports produits par la Course Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), les qualifiant de falsifiés.
Autre révélation majeure : selon Badio, l’assassinat de Jovenel Moïse aurait initialement été planifié pour le 14 juin 2021, à son retour de Turquie. Il guarantee que le Président était informé des menaces pesant sur lui et des complots visant à attenter à sa vie.
« Aucune enquête sérieuse n’a été menée sur cet assassinat. La seule certitude, c’est que Jovenel Moïse a été éliminé », a-t-il martelé, avant de promettre de dévoiler l’identité des véritables responsables du complot.
Cette audition marque une nouvelle étape dans l’affaire, alors que, parallèlement, Martine Moïse, veuve de l’ancien Président, a appelé le Président américain Donald Trump à ordonner la déclassification des paperwork du FBI et du Département d’État relatifs à l’assassinat de son mari. Selon elle, les commanditaires du crime contrôleraient aujourd’hui les rouages du pouvoir en Haïti.
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