Médecins Sans Frontières a annoncé la suspension de toutes ses activités médicales dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en Haïti, après une série de menaces et d’attaques visant son personnel et ses ambulances
Cette décision fait suite à une escalade de violences, dont un incident particulièrement grave survenu le 11 novembre, lorsque l’ambulance de Médecins Sans Frontières (MSF) a été attaquée, entraînant la mort de deux sufferers et des agressions contre le personnel médical.
Les semaines suivantes ont été marquées par des menaces répétées émanant de membres des forces de police haïtiennes. Ces menaces incluent des avertissements de mort et de viol, ainsi que des attaques directes contre les véhicules de MSF. Le 12 novembre, deux ambulances ont été interceptées par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), et des policiers ont menacé de tuer les membres de l’équipe dans les jours à venir.
Une semaine plus tard, un chauffeur de MSF a été agressé verbalement par des policiers en civil, et le 17 novembre, une ambulance transportant un affected person a été arrêtée par des brokers du SWAT, menaçant d’exécuter le affected person. Le 18 novembre, un policier armé a intercepté un véhicule de Médecins Sans Frontières, menaçant d’exécuter et de brûler le personnel et les sufferers de l’organisation.
Face à ces attaques, MSF a pris la décision difficile de suspendre toutes les admissions de nouveaux sufferers dans ses cinq constructions médicales à Port-au-Prince, ainsi que les transferts de sufferers, à compter du 20 novembre. Seuls les sufferers déjà hospitalisés continueront à recevoir des soins. Les activités médicales dans le sud du pays, notamment à Port-à-Piment, ne sont pas affectées par cette suspension.
Christophe Garnier, chef de mission de MSF en Haïti, a exprimé son désarroi face à la scenario : « En Haïti comme ailleurs, nous avons l’habitude de travailler dans des circumstances d’insécurité extrêmes. Mais lorsque même les forces de l’ordre deviennent une menace directe, nous n’avons d’autre choix que de suspendre nos projets. » Il a ajouté que chaque jour de suspension représente une tragédie, automobile MSF reste l’un des rares prestataires de providers médicaux dans un pays où les infrastructures de santé sont extrêmement limitées.
MSF rappelle que ses équipes fournissent des soins à toute personne sur la base de ses besoins médicaux, sans distinction de race, de sexe ou de statut. Chaque semaine, l’organisation prend en cost en moyenne plus de 1 100 sufferers en consultations externes, ainsi que des survivants de violences sexuelles et des victimes de brûlures, parmi d’autres groupes vulnérables.
L’organisation insiste sur le fait que, pour reprendre ses activités à Port-au-Prince, elle devra obtenir des garanties de sécurité et de respect de son mandat humanitaire et médical de la half des groupes armés, des groupes d’autodéfense et des forces de l’ordre.
Cela marque une étape inquiétante pour l’aide humanitaire en Haïti, un pays déjà confronté à des défis de sécurité majeurs et à une crise sanitaire profonde. MSF, présente en Haïti depuis plus de 30 ans, reste engagée auprès de la inhabitants haïtienne, mais ses capacités à intervenir sont désormais sérieusement limitées par l’insécurité grandissante.
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